Généralités
Les macroinvertébrés benthiques désignent l’ensemble des invertébrés visibles à l’œil nu, qui vivent au fond des cours d’eau, dans ou à proximité du substrat. Ce groupe est très diversifié et comprend des insectes, des crustacés, des mollusques, des vers, des sangsues, etc. Il constitue un maillon important de la chaine alimentaire des poissons, des amphibiens et des oiseaux. Ces organismes vivent plusieurs années dans les cours d’eau et présentent une sensibilité plus ou moins grande vis-à-vis de différents stress, tels que les pollutions ou les modifications d’habitats. L’inventaire des macroinvertébrés permet donc d’évaluer l’état de santé des écosystèmes aquatiques d’eau douce, grâce à l’IBG-DCE.
IBG-DCE (Indice Biologique Global compatible avec la Directive Cadre sur l'Eau)
L’IBG-DCE est basé sur neuf groupes faunistiques classés par niveau de polluosensibilité croissante, et sur le nombre de taxons présents dans l’échantillon. A noter que pour attribuer une note comprise entre 0 et 20 reflétant la qualité d'eau de la station échantillonnée, c'est le taxon indicateur le plus sensible aux pollutions du prélèvement qui est retenu.
Sur le terrain la méthode IBG-DCE suit la norme XP T90-333. Les substrats de la station étudiée sont repérés et leurs pourcentages de recouvrement sont estimés. Les substrats ayant une surface de recouvrement relative de 5% ou moins sont dits « marginaux », tandis que les autres sont considérés comme « dominants ». Au total, douze prélèvements doivent être réalisés à l'aide d'un filet Surber de 500 µm. L’échantillonnage commence par quatre prélèvements sur substrats marginaux par ordre d’habilité, puis quatre sur les substrats dominants en suivant ce même ordre et la vitesse du courant. Enfin, les quatre derniers se font sur les substrats dominants, au prorata de leurs superficies. Les échantillons sont conservés dans de l’éthanol. A la suite des prélèvements, les individus sont triés et identifiés sous loupe binoculaire, à l’aide d'une clé de détermination sur les invertébrés d’eau douce.
L’I2M2 (Indice Invertébrés Multi-Métriques)
Cet indice constitue un complément à l’IBG-DCE. Il prend en compte l’écart à la situation de référence et intègre plusieurs types de pressions, grâce à la combinaison et à la pondération de métriques de structure et de fonctionnement. Ces métriques, sélectionnées en se basant sur plusieurs critères statistiques (la capacité à discriminer les sites impactés par l’Homme ou non, la non-redondance et la stabilité en conditions de référence), apportent des informations complémentaires sur la communauté du cours d’eau.
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